samedi 14 février 2009

Je vis un plan social (et ça fait pas trop mal!)

Joyeuse Saint Valentin à tous les amoureux !
Après ce titre en alexandrin et cette première phrase pleine de positive attitude (non je ne suis pas un ancien premier ministre) je voulais vous "tenir au jus" (non je ne suis pas non plus un camionneur) des dernières évolutions des équipes par rapport au plan social qui a lieu dans mon entreprise. (Voir précédent billet)

Inutile de préciser que ce plan est dans toutes les têtes. Toutes ? en fait non, ce plan ne touche que certains départements de l'entreprise. Ceux qui ne participent pas directement au chiffre d'affaire. Il y a clairement une dichotomie entre les collaborateurs : ceux qui sont touchés et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers sont solidaires des premiers, mais bon, hein, y'a du boulot, des mails à envoyer, des réunions où se montrer donc la solidarité ça va 2 minutes...

Donc finalement on retrouve presque les "Pro" et les "Anti" Plan. J'ai relevé ces derniers jours des phrases prononcées par les uns et les autres et voilà ce que ça donne :

Parmi les Anti on retrouve les attitudes suivantes :
  • La démotivation : "De toute façon à quoi ça sert de bosser, demain t'es plus là..." (moue attristée, regard au sol)
  • Son corollaire : la plaignitude "Tout le monde s'en fout qu'on se fasse virer alors" (oui, après un certain seuil de compassion je crois que la vie continue pour tout le monde)
  • La morosité : "pffffff...hein? et ouais...mmmmmh!" regards désenchantés et lèvres tombantes.
  • La colère : Lors d'une réunion inter-services sans aucun rapport avec le Plan "Non mais tu me parles pas sur ce ton ! Pour qui tu te prend ? Non excusez moi, mais là j'en peux plus, ..." et Vlan la porte de la salle de réunion qui claque

Mais il y a aussi les Pro Plan :
  • Ceux qui pensent qu'il va nettoyer l'entreprise des éléments les moins productifs : "Non mais sérieusement, je suis pas pour le plan, mais y'a un sacré paquet de boulets quand même..."
  • Les sadiques : "ça va faire du bien, c'est moi qui te le dis !"
  • Et ceux qui avancent malgré tout : "C'est vrai c'est moche mais t'as 2 solutions, où tu te noie ou tu essayes de nager"

J'aime bien cette dernière attitude qui consiste à reconnaître que nous vivons tous à des degrès divers les difficultés de ce plan (je pense sincérement que même notre PDG ne doit pas vivre ses plus beaux moments professionnels, et en même temps c'est pas lui qui se fera virer...) mais qu'il ne faut pas céder à la morosité ambiante et être source d'exemple et de positivité (noooooon je ne suis pas Raffarin!).
Cela sans être dupe : il faut savoir pourquoi on bosse et bien se garder ça en tête, pour relativiser. Question de santé mentale.

Aucun commentaire: