mardi 28 juillet 2009

Je suis démotivé, so what ? (4 conseils pour retrouver la motivation qui vous manque)

Comme je l'expliquais dans ce billet je traverse actuellement une phase de démotivation. Pas envie d'aller au boulot, une fois que j'y suis je passe ma journée sur internet, à discuter avec des collègues et à boire du mauvais café.
C'est difficile à accepter. D'une part je n'ai jamais ressenti ça dans mon job actuel (et ça fait plus de 2 ans que je le fais) et d'autre part j'ai mauvaise conscience (même si ça m'empêche pas de dormir la nuit, je vous l'accorde)

Enfin j'avais mauvaise conscience jusqu'à ce que je lise cet excellent post "Why motivation doesn't really matter"de l'excellent Jonathan Mead sur l'excellent blog Zen Habits.

Que dis en substance ce post ?
Avez-vous déjà laissé en plan quelque chose que vous souhaitiez REELLEMENT accomplir par manque de motivation ? Non évidemment. Quand on veut vraiment réaliser quelque chose qui nous tient vraiment à coeur on est toujours assez motivé pour le réaliser.
Donc si je suis démotivé à la perspective de faire quelque chose...c'est que cette chose n'est pas importante à mes yeux.
Intéressant non ?
Maintenant allons plus loin.

Quelles peuvent être les causes de cette démotivation ?

1-Vous vous en foutez parce que ce n'est pas important. Si une chose n'est pas importante faut-il que vous la fassiez ? Non !

2-L'énergie vient par vagues. on n'est pas un super bosseur 24h sur 24. Parfois on est moins motivé, parfois beaucoup plus.

3-Parfois la motivation vient après la réalisation de la chose. Mead cite l'exemple du sport : combien de fois j'ai mis mes baskets pour aller courir en me disant "p... j'ai vraiment pas envie d'y aller" et pourtant après la douche quel joie de l'avoir fait quand même !

Alors quelles sont les attitudes conseillées face à cette démotivation qui vont vous permettre de vous remettre dans le bain et de redevenir le tigre que vous étiez hier, la semaine ou le mois dernier, l'année dernière (euuuh là faudrait s'activer quand même les gars !) ?

  • Écouter son intuition. Posez-vous des questions et écoutez les réponses. Vous trouverez la source de votre démotivation. Une fois identifiée il sera plus facile d'y remédier.
  • Identifier ce que l'on veut vraiment. Si vous n'êtes pas motivé au global, c'est que vous ne faites pas quelque chose qui vous "accroche" comme dirait Steve Jobs. Du coup soyez cohérent... La vie est trop courte pour faire quelque chose qui ne vous plait pas ! Cherchez autre chose !
  • Accepter de ne pas être toujours à 110%. Ben oui y'a des jours où on est juste une loque. A mon sens ce n'est pas grave, si on accepte de pas être un super héros tous les jours au bureau et surtout si ça reste limité dans le temps (sinon on en revient au point précédent !)
  • Exploiter ses flux d'énergie. Mead propose de suivre ses flux naturels. A certains moments de la journée vous êtes plus énergique, il faut en profiter pour en mettre un coup. A d'autres moments de la journée on a plus envie de se reposer. Il faut respecter ça et faire des choses plus calmes (lire des choses qu'on a pas eu le temps de lire, surfer un peu sur le web pour chercher des nouvelles idées pour son job etc...). Ceci vous permettra de gagner en efficacité en se libérant du sentiment de culpabilité.

Moi ce billet m'a vraiment aidé à me sentir (un peu) mieux. Et vous ? Que faites-vous quand vous vous sentez démotivé au boulot ?

lundi 27 juillet 2009

3 raisons qui font que je ne serais pas le futur manager de mon équipe (c'est trop inzuste!)

Je résumais en octobre les 5 raisons qui faisaient que vous pourriez être choisi comme manager de votre équipe.

J'ai eu mon entretien de mi-année avec mon Big Boss la semaine dernière et il m'a dit que je ne serais pas le futur manager de l'équipe. La déception passée (pas encore totalement mais ça vient petit à petit...) voici les 3 raisons qui font que je ne serais pas le futur manager de mon équipe :

  • Position : Mon Big Boss s'est fait virer en avril. J'étais attaché à lui et aujourd'hui je garde cette image en interne. L'entreprise veut repartir de zéro, il est donc plus facile pour elle de recruter à l'extérieur. C'est un message qui est envoyé au reste de l'entreprise "voyez, regardez, on change les choses !". J'ai l'impression de faire les frais de ce nouveau positionnement.
  • Ma valeur : voilà 2 ans que je fais le job que je fais. Cela tourne bien, les choses qu'il faut faire sont faites, la machine tourne. Me faire passer au niveau manager crée automatiquement un "trou" opérationnel et il faudrait recruter quelqu'un pour me remplacer. Dans un contexte où l'entreprise cherche à stabiliser l'équipe, le recrutement en externe semble là aussi plus judicieux.
  • L'équipe : nous sommes 2 dans l'équipe à vouloir le poste de manager. Si c'est moi qui l'ai comment réagira mon collègue ? Probablement pas bien. Du coup l'entreprise se dit que recruter à l'extérieur permet aussi plus facilement de préserver le statut quo entre mon collègue et moi.
Mon analyse sur ces 3 points est la suivante :

Position : je fais les frais de la mauvaise entente entre mon Big Boss et son supérieur. "Rien de personnel" m'a dit mon nouveau Big Boss. A la fois plaisant et dur à avaler...

Ma valeur : empêcher quelqu'un d'évoluer parce qu'il fait bien son boulot c'est une hérésie totale non ? Que faut-il faire pour évoluer ? Faire mal son boulot ? :-(

L'équipe : si je suis choisi mon collègue est mécontent. Si c'est lui qui est choisi, JE serais mécontent. En choisissant quelqu'un de l'extérieur ils prennent le risque de nous rendre mon collègue ET moi mécontents... Mauvais calcul non ?

Voilà à peu près où j'en suis. Pas mal démotivé. Je pense que la fatigue y est pour quelque chose aussi. Vivement les vacances !

samedi 11 juillet 2009

Qu'est-ce qu'un bon stagiaire ? (un bon café et de bonnes photocopies ?)

J'ai un stagiaire depuis 2 mois maintenant. Il y a deux mois je me disais "A moi les décisions stratégiques, à lui les tâches opérationnelles !" Je pensais enfin pouvoir me libérer de toutes les choses qu'il faut faire et qui vous empêchent de vous concentrer sur les vraies décisions à prendre.

Pour pouvoir mettre en place cette dichotomie organisationnelle (ouh j'ai pas perdu mon dico vous avez vu ça?!) j'ai cherché un stagiaire avec les compétences suivantes :

  • Autonomie : je veux bien lui montrer comment faire les choses, mais il doit vite apprendre à se débrouiller par lui même (comme j'ai fait moi même finalement)
  • Force de proposition : qui se contenterait aujourd'hui d'un simple exécutant ? On attend, même et surtout d'un stagiaire, qu'il propose des choses, qu'il soit esprit critique, qu'il soit ultra connecté aux dernières nouveautés (surtout dans le e-marketing)
  • Force de travail : je veux un mec (ou une nana) qui bosse dur, qui veuille prouver ses compétences, me surprendre, m'étonner, qui soit là avant que j'arrive et qui éteigne la lumière en partant (oui j'exagère exprès, mais grosso modo je veux un stagiaire qui fasse plus que le boulot qui lui était donné)
Depuis 2 mois je bosse avec mon stagiaire donc et je l'ai choisi sur ces critères : il a 27 ans (oui je sais c'est vieux pour un stagiaire mais c'est un mec qui s'est arrêté et à repris ses études) sort d'une bonne école, présente et s'exprime bien. Durant l'heure qu'on a passé ensemble lors de l'entretien de recrutement je lui ai montré ce que je fais et ce que je voulais faire et il a eu quelques bonnes idées et eu l'air intéressé (même si aujourd'hui les postulants stagiaire ne viennent plus avec des cahiers et ne prennent plus de notes pendant les entretiens. Intrigué je lui ai demandé plus tard pourquoi tant de désinvolture et il m'a répondu "ça aurait fait bouffon de prendre des notes" !!!! Fin de la parenthèse)

Résultat des courses après 2 mois :

Niveau autonomie : il vient me voir très (trop?) souvent dans mon bureau pour quêter mon approbation sur les projets sur lesquels il travaille. Et comme ça me permet de me tenir informé de ce qu'il fait j'accepte ça. On est en train de changer ça : je lui demande des points réguliers d'avancement, mais pour l'instant ses retours sont assez pauvres "ben...j'ai fait ci et ça...et ça c'est en cours " et moi "quelles sont les prochaines étapes ? Pour quelles dates ?" et lui "euuuuh"
Il est dans l'exécution pure et dure avec très peu de projection dans le futur. Pas d'anticipation.

Force de proposition : Il se concentre sur l'exécution des tâches (je lui donne beaucoup de choses à faire c'est vrai) mais il a un niveau d'exigence beaucoup plus faible que le mien (qui peut friser la fainéantise parfois, ça me rend fou) Pourtant quand il s'en donne la peine il a de vraies bonnes idées. Certaines qu'on a même "vendu" au dir com' !

Force de travail : je suis un peu vieux jeu sur ce point. Un mec qui arrive après 9H30 au boulot je trouve ça un peu abusé (moi en stage j'arrivai à 8H15 au boulot...) Je lui ai fait la réflexion la 1e fois qu'il est arrivé à 9H30 : la faute au métro, les gens, les pannes, les extra-terrestres. Bref il m'envoie péter gentiment sur ce point. Le désavantage d'avoir un stagiaire de 27 ans :-)

Résultat des courses, mon stagiaire m'est d'une précieuse aide, on traite plus de sujets. Mais manager un stagiaire est une tâche que j'avais sous estimée au début et qui demande beaucoup de temps, d'attention, de doigté. Il faut trouver la bonne distance (pas patron à l'ancienne, pas copain non plus).

Difficile et stimulant !

Et vous ? Vos stagiaires ? Vos collaborateurs ? Faites moi part de vos remarques dans la partie commentaire !