mercredi 25 février 2009

Motiver sans argent (la victoire en chantant)

J'ai passé mon entretien de fin d'année...en fin d'année (voir ici). Et je ne sais toujours pas de combien je vais être augmenté (si jamais je suis augmenté, mais c'est une autre histoire).

Donc en ce moment je m'intéresse à tout ce qui est théorie de la motivation.
Notamment parce que je me suis pris la tête avec l'auteur d'un article sur un autre site (voir ici).

Conclusion : une juste rémunération est une pré-requis fondamental pour pouvoir motiver quelqu'un. Cela ne doit pas être le seul élément motivant; d'ailleurs je pense que l'argent ne motive pas (ou pas longtemps) mais par contre que le fait de ne pas être payé à sa juste valeur est un facteur majeur de démotivation. Reste à évaluer "sa juste valeur" mais c'est un autre sujet.

Voici donc un tour d'horizon des théories de la motivation :
  • La pyramide de Maslow (1954)
C'est une des plus connue. Elle présente une pyramide des besoins (d'où son nom) et indique qu'il est inutile de satisfaire des besoins d'ordre supérieur tant que les besoins d'ordre inférieur n'est pas satisfait.

  • La théorie des 2 facteurs de Herzberg (1959)
Sa théorie propose une analyse plus approfondie des facteurs de motivation de Maslow, et arrive à la conclusion qu'il existe 2 grandes catégories de facteurs :
Les facteurs d'hygiène : leur non satisfaction provoque la démotivation
Les facteurs de motivation : leur satisfaction provoque la....motivation (y'en a 2 qui suivent)

  • La théorie X et Y de Mc Gregor (1960)
Il a formulé 2 modèles :
Théorie X : l'homme n'aime pas le travail et fera tout pour l'éviter.
Théorie Y : L'engagement dans le travail est aussi naturel que dans d'autres activités comme le jeu ou le repos.
Ces 2 théories représentent des modèles explicatifs de situation.
McGregor souhaite que les managers mettent en œuvre l'hypothèse que les équipes vont d'autant mieux contribuer qu'elles sont traitées comme responsables et de valeur.

  • Théorie des besoins de McClelland (1961)
La motivation d'un individu résulte de 3 besoins :
Le besoin de réalisation : accomplir des activités difficiles ou relever des défis
Le besoin d'affiliation : établir des relations interpersonnelles avec les autres
Le besoin de pouvoir : avoir des responsabilités, décider, influencer les autres.

  • La théorie V.I.E de Vroom (1964)
La motivation se résume à un choix entre maximiser le plaisir et minimiser la souffrance.
Nous cherchons à maximiser l'un et minimiser l'autre.
Face à chaque tâche qu'il nous est donné de faire chacun d'entre nous se pose 3 questions :
1-Suis-je capable de faire une telle chose ?
2-Vois-je à quoi cela va servir ?
3-La récompense a-t-elle de la valeur pour moi ?
Les réponses correspondent à :
1-L'attente (Le E de Expectancy) et plus surement la performance demandée. Suis-je capable ?
2-L'instrumentalité (Le I). L'obtention de cette performance est-il le moyen d'obtenir la "récompense"?
3-La valence (Le V) La récompense est-elle importante pour moi ?
La motivation est une combinaison de ces 3 facteurs VxIxE = motivation

  • La théorie de l'équité d'Adams (1965)
Pour évaluer le degré de motivation de chaque collaborateur il suffit de regarder le ratio suivant :
Rétribution / Contribution
Rétribution = argent, amour, sécurité, avantages, responsabilité, reconnaissance, réputation, accomplissement
Contribution = temps, efforts, implication, adaptabilité, enthousiasme, sacrifices perso...
Si la rétribution n'est pas jugée "juste" par le collaborateur alors il abaissera sa contribution.
C'est la théorie de la carotte, non seulement la carotte doit exister mais elle doit être fonction de la difficulté de la tâche.

En conclusion, d'après moi, la motivation s'obtient par la reconnaissance de la valeur du collaborateur et par la capacité à le faire progresser. Mais les pré-requis (comme une rémunération adéquate) sont les fondations inévitables de tout acte de motivation.

Question : est-ce que le fait de ne pas être augmenté vous démotive-t-il ?

samedi 14 février 2009

Je vis un plan social (et ça fait pas trop mal!)

Joyeuse Saint Valentin à tous les amoureux !
Après ce titre en alexandrin et cette première phrase pleine de positive attitude (non je ne suis pas un ancien premier ministre) je voulais vous "tenir au jus" (non je ne suis pas non plus un camionneur) des dernières évolutions des équipes par rapport au plan social qui a lieu dans mon entreprise. (Voir précédent billet)

Inutile de préciser que ce plan est dans toutes les têtes. Toutes ? en fait non, ce plan ne touche que certains départements de l'entreprise. Ceux qui ne participent pas directement au chiffre d'affaire. Il y a clairement une dichotomie entre les collaborateurs : ceux qui sont touchés et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers sont solidaires des premiers, mais bon, hein, y'a du boulot, des mails à envoyer, des réunions où se montrer donc la solidarité ça va 2 minutes...

Donc finalement on retrouve presque les "Pro" et les "Anti" Plan. J'ai relevé ces derniers jours des phrases prononcées par les uns et les autres et voilà ce que ça donne :

Parmi les Anti on retrouve les attitudes suivantes :
  • La démotivation : "De toute façon à quoi ça sert de bosser, demain t'es plus là..." (moue attristée, regard au sol)
  • Son corollaire : la plaignitude "Tout le monde s'en fout qu'on se fasse virer alors" (oui, après un certain seuil de compassion je crois que la vie continue pour tout le monde)
  • La morosité : "pffffff...hein? et ouais...mmmmmh!" regards désenchantés et lèvres tombantes.
  • La colère : Lors d'une réunion inter-services sans aucun rapport avec le Plan "Non mais tu me parles pas sur ce ton ! Pour qui tu te prend ? Non excusez moi, mais là j'en peux plus, ..." et Vlan la porte de la salle de réunion qui claque

Mais il y a aussi les Pro Plan :
  • Ceux qui pensent qu'il va nettoyer l'entreprise des éléments les moins productifs : "Non mais sérieusement, je suis pas pour le plan, mais y'a un sacré paquet de boulets quand même..."
  • Les sadiques : "ça va faire du bien, c'est moi qui te le dis !"
  • Et ceux qui avancent malgré tout : "C'est vrai c'est moche mais t'as 2 solutions, où tu te noie ou tu essayes de nager"

J'aime bien cette dernière attitude qui consiste à reconnaître que nous vivons tous à des degrès divers les difficultés de ce plan (je pense sincérement que même notre PDG ne doit pas vivre ses plus beaux moments professionnels, et en même temps c'est pas lui qui se fera virer...) mais qu'il ne faut pas céder à la morosité ambiante et être source d'exemple et de positivité (noooooon je ne suis pas Raffarin!).
Cela sans être dupe : il faut savoir pourquoi on bosse et bien se garder ça en tête, pour relativiser. Question de santé mentale.

jeudi 5 février 2009

Le management des approvisionnements du projet (défi PMP : réussi !)


Ce billet conclut le cycle des défis PMP. J'aurais réussi à poster journalièrement pour vous entretenir de mes avancées dans mes révisions de la certification PMP.

Pour conclure donc on ne perd pas les bonnes habitudes et on donne la définition du dernier domaine de connaissance du PMBOK Guide :

"Le management des approvisionnements du projet comprend les processus d'achat ou d'acquisition de produits, services ou résultats nécessaires et extérieurs à l'équipe de projet pour exécuter le travail"


Ses processus sont :

  • Planifier les approvisionnements : déterminer ce qu'il faut acheter ou acquérir, quand et comment.
  • Planifier les contrats : documenter les exigences concernant les produits et identifier les fournisseurs potentiels
  • Solliciter des offres et des propositions des fournisseurs : obtenir des infos, des propositions de prix, des soumissions, des offres ou des propositions selon le cas.
  • Choisir les fournisseurs : passer les offres en revue et ...choisir la meilleure, puis négocier un contrat.
  • Administration du contrat : c'est le management du contrat, passer en revue les performances, établir une base de relations futures, maitriser les modifications concernant ce contrat etc...
  • Clôture du contrat : un des 2 seuls processus du groupe de processus de clôture (avec la clôture du projet) qui consiste à achever et effectuer le reglement final de chaque contrat y compris la résolution de tout point en suspens.

Alors ? Maintenant que le défi PMP est achevé et que nous avons eu un aperçu du PMBOK Guide, uel est votre avis sur cette méthodo ? Puissante ou inutile ?

mardi 3 février 2009

Le management des risques du projet (Défi PMP, avant dernière étape !)


Les risques...c'est risqué! Pour pallier aux risques qui pourraient s'abattre sur votre projet, telle la misère sur le peuple, le PMBOK guide a synthétisé pour nous (et grâce lui en soit rendu) le domaine de connaissance du management des risques du projet.

"Le management des risques du projet comprend les processus concernés par la conduite de la planification du management des risques, l'identification des risques, l'analyse des risques, la réponse aux risques et la surveillance et maîtrise du projet."


Objectif double :
1-augmenter la probabilité et l'impact des événements positifs
2-Diminuer l'impact des événements défavorables aux objectifs du projet.

Les processus du management des risques sont :

La planification des risques : décider comment approcher, planifier, exécuter les actions de gestion des risques du projet

Identification des risques : déterminer quels sont les risques qui pourraient avoir un impact sur le projet et documenter leurs caractéristiques

Analyse qualitative des risques : classer les risques en fonction de leur probabilité et de leur impact
Analyse quantitative des risques : analyse chiffrée des effets des risques

Planification des réponses aux risques : élaborer des options et actions pour améliorer les opportunités favorables et réduire les menaces

Surveillance et maîtrise des risques : suivre les risques identifiés, surveiller les risques résiduels, identifier les risques nouveaux, exécuter les plans de réponse et évaluer leur efficacité au long du cycle de vie du projet.

Easy non ?

Le management des communications du projet (défi PMP on y est presque !)

La communication c'est l'outil principal du chef de projet. Par la communication il va pouvoir donner de la visibilité sur son projet aux parties prenantes, mais aussi résoudre des conflits au sein de l'équipe projet.

"Le management des communications du projet comprend les processus requis pour assurer en temps voulu et de façon appropriée, la génération, la collecte, la diffusion, le stockage, la récupération et le traitement final des informations du projet."

Ces processus apportent les liens indispensables entre les gens. Les chefs de projet doivent passer un temps important à communiquer avec :
  • L'équipe projet
  • Les parties prenantes (toute personne impactée par la réalisation du projet)
  • le client
  • le commanditaire.

Les processus de management de la communication sont les suivants :
  • Planification des communications : déterminer les besoins en communications et en information des parties prenantes
  • Diffusion de l'information : la bonne info, au bon moment, à la bonne personne
  • Établissement du rapport d'avancement : s'il ne devait en rester qu'un ce serait celui-là non ?
  • Manager les parties prenantes : effectuer le management des parties prenantes afin de résoudre les problèmes (par les méthodes de communications, où les réunions en face à face sont le meilleur moyen de résoudre des conflits et aussi le registre des problèmes, où on va garder une trace des problèmes apparus et comment on les a résolus!)

La com' tient une place centrale dans la performance d'un projet, vous êtes vous heurtés parfois à des dysfonctionnements par manque de communication ?

lundi 2 février 2009

Le management des ressources humaines du projet (toujours le défi PMP !)


"Le management des ressources humaines du projet comprend les processus d'organisation et de management de l'équipe de projet"

Les processus en sont les suivants :

Planification des ressources humaines : identification et documentation des rôles & responsabilités et des relations d'autorité dans le cadre du projet.

Former l'équipe de projet : c'est à dire obtenir les ressources humaines nécessaires à l'achèvement du projet.

Développer l'équipe de projet : améliorer les compétences et la coopération entre les membres de l'équipe afin d'améliorer les performances du projet.

Diriger l'équipe de projet : suivre la performance des membres de l'équipe effectuer des retours d'information, résoudre les problèmes et coordonner les modifications en vu d'améliorer la performance du projet.

Je trouve que la partie la plus intéressante est celle sur le développement de l'équipe projet.
A gagner : l'amélioration des compétences de l'équipe et améliorer le sentiment de confiance et de cohésion chez les membres de l'équipe afin d'augmenter la productivité en renforçant le travail d'équipe.
S'assister mutuellement, communiquer mieux et plus, partager les infos et les ressources sont les objectifs du développement de l'équipe.

Alors comment ?

Voici ce que propose le Guide PMBOK :
  • Les compétences générales en management : empathie, influence, créativité, facilitation du travail de groupe sont des actifs essentiels au management de l'équipe du projet.
  • Formation : voir rôles du manager
  • Activités de développement de l'esprit d'équipe : réunions, séminaires, etc...objectif : améliorer les relations interpersonnelles.
  • Règles de base : comme dans l'éducation d'un enfant, connaître les limites à ne pas dépasser sont un moyen d'augmenter la cohésion d'équipe.
  • Regroupement : pour améliorer la capacité à travailler en équipe on peut imaginer d'avoir toute l'équipe projet dans le même lieu physique. Sorte de Quartier Général. Esprit de corps et cohésion là aussi.
  • Enfin reconnaissance et récompense : c'est le renforcement positif comme dirait Dodson (spécialiste de psychologie enfantine). Seuls les comportements souhaitables doivent être récompensés. Dans un esprit "gagnant-gagnant" où la récompense est à la portée de tous.
Et vous, quelles sont les techniques que vous avez mises en œuvre pour renforcer l'esprit d'équipe ?

dimanche 1 février 2009

Le management de la qualité du projet (Défi PMP on s'en lasse pas !)

En ce dimanche, mes biens chers frères, je m'en vais vous entretenir de qualité. Oui de qualité, mais pas de n'importe laquelle : de la qualité du projet.

Comme vous l'avez deviné, nous sommes toujours dans le cadre du défi PMP (Un post par jour jusqu'à la fin de mes révisions du Guide PMBOK)
Pour l'instant je tiens le bambou (comme dirait Jackie Chan)

"Les processus du management de la qualité du projet incluent toutes les activités de l'entreprise réalisatrice qui déterminent la politique interne, les objectifs et les responsabilités en matière de qualité, pour que le projet réponde aux besoins pour lesquels il a été entrepris."


Il est constitué des processus suivants :

La planification de la qualité : identification des normes qualités pertinentes pour le projet et détermination des moyens de les respecter.

Mettre en œuvre l'assurance qualité : application des activités planifiées et systématiques de qualité afin de s'assurer que le projet utilise tous les processus requis pour répondre aux exigences. C'est le côté amont de la construction.
Mettre en œuvre le contrôle qualité : surveillance des résultats spécifiques du projet pour déterminer s'ils sont conformes ou non aux normes qualités applicables, et identification des moyens d'éliminer les causes des performances insatisfaisantes. C'est la côté aval de la construction.

Ces processus sont parfaitement compatibles avec des principes fondamentaux de la qualité comme :
  • les normes ISO
  • Management de la qualité totale (TQM)
  • l'approche six sigma
  • l'analyse des modes de défaillances
  • la voix du client
  • l'amélioration continue
  • etc...
Il est intéressant de noter que le management de la qualité entendu par le PMBOK guide s'applique au produit du projet (œuf corse) mais également au projet lui-même!

Alors pourquoi on manage la qualité du projet ? Parce que le non respect d'exigences qualité peut avoir de graves conséquences pour certaines parties prenantes (voire toutes).
Exemple : satisfaire aux exigences du client en surmenant l'équipe projet peut avoir des conséquences néfastes en terme d'usure accrue du personnel et donc d'erreurs dans l'élaboration du produit du projet.

Qu'est ce que la qualité ? La qualité c'est le niveau de conformité d'un produit aux exigences (définition de l'American Society for Quality, 2000)

Il est intéressant de noter que les besoins explicites ET implicites sont des exigences du projet! Par conséquent de bonnes oreilles sont l'outil n°1 d'un chef de projet.

La qualité et le management de projet se complètent et se rejoignent sur les points suivants :
  • Satisfaction du client
  • Prévention plutôt qu'inspection (mas inspection quand même)
  • Responsabilité de la direction (un seul responsable le chef de projet!)
  • Amélioration continue
A la fin de chaque billet il y a une partie "réactions" avec 3 possibilités "génial" (oui mes chevilles enflent) "moyen" (ouais ben on peut pas être toujours au top de sa forme :-) et "nul" (bouhouuu) alors n'hésitez pas à cliquer pour me faire savoir ce que vous pensez de ce que vous venez de lire ! (Un clic suffit!)