Ce processus de changement d'équipe a-t-il été facile et rapide ? accepté mar ma hiérarchie ? approuvé et bien perçu par le reste de l'entreprise ? Que nenni !
Voici un bref résumé des batailles de ces derniers mois.
- Avril : mon N+2 se fait virer après plus de vingt de bons et loyaux services. Quid de ma candidature au poste de mon N+1 démissionnaire et non encore remplacé?
- Mai : un nouveau N+2 arrive.
- Juin : Je comprend très vite que ma candidature ne sera pas retenue pour ce job. Je commence à réflechir à l'opportunité de continuer sous d'autres cieux plus cléments. Je parle à mon nouveau N+2 de mes envies d'évolution.
- Juillet-Aout, je prend le temps de murir ma décision. Est-ce le bon choix ? Pourquoi est-ce que je pars vraiment? Est-ce que je fuis (tel un vulgaire tuyau rouillé) ou suis-je réellement motivé par un légitime besoin d'évolution après 2 an et demi dans mon poste ?
- Septembre : ma décision est prise ! Action. J'en informe mon N+2, et je postule eofficiellement, je passe les entretiens.
- Octobre et Novembre : négociation entre mes ex et mon futur boss (négo auxquelles je ne participe pas), retours en arrière, attentes, frustration, démotivation, désilllusion, espoir, attentes encore puis décision, passation, déménagement, envol, liberté...
- Décembre : mes petits cartons sous le bras je m'installe avec mes nouveaux colocataires de bureau. Pot d'arrivée, je revis. L'impression d'avoir nagé sous l'eau trop longtemps et bien être de retrouver une équipe.
Soit au total plus de ... (hop hop je compte sur mes doigts...) sept mois de "travail" pour changer d'étage et me retrouver à nouveau lancé à pleine vitesse sur les rails d'un boulot stimulant.
Quelles sont les leçons que j'ai tiré de ce temps passé dans un processus de changement d'équipe en interne ?
Tout d'abord, c'est long ! Contrairement aux idées reçues, changer de poste en interne ça peut durer longtemps. Pour moi plus de temps que la seule période de chômage que j'ai connu (6 mois en 2005). Le temps de prendre conscience du fait que ça ne va plus dans mon job actuel, de chercher un nouveau poste, d'en informer proprement et formellement mon boss, de passer les entretiens, etc...
Un conseil donc : sachez être patient. Tout signe d'impatience sera interprêté comme un signe de faiblesse, de manque de maturité et pourrait se retourner contre vous. Restez zen en toute circonstance. Sachez que si vous le voulez vraiment, vous évoluerez. Comment pourrait-il en être autrement : votre boss ne peut pas se permettre de garder une personne qui n'est plus motivée dans son équipe et qui a clairement fait part de ses aspirations (aspirations que les RH avaient jugé légitimes).
Ensuite c'est difficile ! Savoir ce que l'on veut n'est pas un gage d'obtention. Il faut d'une part savoir se rendre attractif de son futur employeur (qu'il ne pense pas que vous fuyez quelque chose en demandant à intégrer sa stratucture, presentez vous plutôt comme une valeur ajoutée pour son service. Identifiez ce qui lui manque et comment vous allez lui apporter ce quelque chose.) Soyez également prêt à éviter les peaux de banane. Les boss sont des personnages à l'égo souvent démesuré, et comme dans une relation amoureuse, ils peuvent vous tenir rigueur du fait de vouloir les quitter. même si cette envie d'évoluer n'a rien à voir avec eux, comme c'était mon cas.
Mais cette évolution interne a aussi ses bons côtés (vous vous en doutez). Evoluer en interne c'est gratifiant. Nouveau challenge, nouveau salaire aussi, disons-le clairement. Nouveaux collègues, nouveaux clients. Tout est nouveau, même Soi-même ! C'est l'occasion de devenir ce que l'on veut être. Et puis tout vos collègues qui vous félicitent. Vous serez surpris de voir combien de personnes sont au courant avant même que lannonce soit officielle.
C'est excitant. Evoluer, changer de poste, c'est repartir à zéro dans une société avec l'avantage de connaître la structure. Cela représente un temps gagné considérable et un confort certain. Attention à l'assoupissement, car cette souplesse doit être l'occasion de se rendre plus rapidement opérationnel, et non celle de remettre des pantoufles. De plus, si vous êtes normalement constitué vous aurez à coeur de rendre à celui qui vous accueille la confiance qu'il vous a donné en vous prenant dans son équipe.
Enfin je ne résiste pas à mentionner ici un article de la revue "Management" d'octobre qui synthétise les bonnes et mauvaises raisons de bouger en interne :
Les mauvaises raisons :
- Vous n'arrivez pas à atteindre vos objectifs (le coureur de 100m qui se dit que bon, qu'il va passer au saut à la perche pour enfin la décrocher sa médaille)
- Vous choisissez un poste avant tout pour évoluer (non, non moi travailler ça m'interesse pas, ce que je veux c'est évoluer. Oups, j'ai tout rayé le parquet...désolé)
- Vuos vous gagner plus (sans travailler plus ?)
- Vous vous entendez mal avec votre chef (mon chef est un con, tu veux être mon nouveau chef ?)
- Vous en avez ras le bol (allez puisque c'est comme ça j'arrête de respirer, toc !)
Les bonnes raisons :
- Vous voulez rompre avec la routine (ras le bol des post-its jaunes)
- Vous métier ne vous comble pas (faut qu'on se parle chéri, tu ne me combles plus)
- Vous n'avez pas de perspectives d'évolution (pardon patron, tu peux te pousser un peu là, tu me gâches la vue)
- Vous désirez acquérir de nouvelles compétences (viens là toi, nouvelle compétence, que je t'acquiers!)
A très vite donc pour des aventures "world wide"
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